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Que sont les réflexes archaïques ? 

Les réflexes archaïques, ou primitifs, sont des étapes motrices que l'enfant effectue in utero ou dans les premiers mois de la vie. Ils sont essentiels au développement de l'enfant pour devenir autonome et se défendre.

 

Certains de ces réflexes sont d'ailleurs testés à la naissance par les médecins et sages femmes. À ce jour, plus de 120 réflexes ont été découverts. Un réflexe est une réponse involontaire déclenchée par un stimulus externe sensoriel ou sensitif.

Leur présence à la naissance est signe d'un bon fonctionnement cérébral. Les pédiatres évaluent ces réflexes à la naissance afin de déterminer s'il y a des difficultés de maturation du châssis neural. Ces réflexes primitifs doivent s'intégrer généralement dans la première année de vie pour donner place à des mouvements maîtrisés et volontaires.

 

Puis, au fur et a mesure que le système nerveux devient mature, les réflexes s'intègrent progressivement afin de devenir des réflexes de vie ou posturaux. Peu à peu, les mouvements involontaires programmés dans le tronc cérébral sont remplacés par le contrôle du néo-cortex qui est plus mature. Ainsi bébé  passe à la prochaine étape: se tenir debout contre la gravité et amorcer son développement moteur.

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A quoi servent les réflexes archaïques ?

Les réflexes archaïques servent à la survie du bébé. 28 réflexes vont s'activer au moment de la naissance. Pour aider à sortir, à se protéger, à s'alimenter. Tous ces réflexes créent les premières connections dans le cerveau.

Il existes plusieurs réflexes archaïques, voici les plus connus:

  • Le Réflexe du Moro, RPP

  • Le Réflexe de succion

  • Le Réflexe d'agrippement palmaire

  • Le réflexe Tonique Asymétrique du cou

  • Le Réflexe spinal de Galant

  • Le Réflexe Tonique Symétrique du cou

  • Le Réflexe de Babinski.

  • Le Réflexe de Babkin

Des réflexes archaïques persistants peuvent affecter différentes sphères
chez la personne.

Sphère physique ou motrice
  • Retard moteur (se retourner, ramper, marcher à 3 pattes, marcher, parler, sauter, etc.)

  • L'assise en W, marcher sur les fesses.

  • Mettre un pied sous les fesses lorsque l'enfant s'assoit

  • Hypersensibilité auditive/tactile/olfactive/gustative

  • Tonus musculaire faible haut/bas du corps

  • Mal des transports

  • Difficulté de coordination et d'équilibre

  • Maladresse et mouvements involontaires de la bouche en écrivant, en découpant.

  • Pression excessive ou trop légère du crayon, mauvaise tenue du crayon.

  • Tourne sa feuille sur le coté pour écrire ou lire

  • Tension de la machoire, bruxisme

  • Énurésie, manque de contrôle de la vessie

  • Déficits posturaux

Sphère émotionnelle
 
  • Anxiété, peurs irrationnelles

  • Angoisse de séparation

  • Faible résistance au stress

  • Grande timidité, allant jusqu'au mutisme

  • Accès de colère, forte susceptibilité

  • Difficulté à regarder autrui dans les yeux

  • Adaptation difficile à toute nouvelle situation

  • Manque de confiance en soi

  • Hypersensibilité

  • Difficulté à dire non, à s'affirmer, se défendre

Sphère cognitive, apprentissages
  • Difficultés de concentration

  • Difficulté à s'organiser

  • Faible imagination, créativité pauvre

  • Difficultés dans les apprentissages

  • Troubles «dys» (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…)

  • Agitation permanente, impulsivité, TDA/TDAH (Troubles Déficitaires de l’Attention, avec ou sans Hyperactivité)

  • Lecture peu efficace,

  • difficulté pour suivre un texte sur une page

  • Confusion des lettres (b-p, d-q)

  • Écriture manuscrite irrégulière

  • Difficulté pour tracer des 8

  • Écriture sur une feuille tournée à 90°

  • Difficulté de langage, d’articulation, voire bégaiement

Que se passe-t-il quand les réflexes archaïques persistent?

Lorsque les réflexes persistent, le corps trouve des stratégies inconscientes pour contrer ces mouvements involontaires. Ce qui entraîne une grande perte d'énergie et des difficultés à résoudre certaines tâches, puisque le corps est parasité. Le contrôle moteur se fait davantage au niveau du tronc cérébral plutôt qu'au niveau des aires cérébrales supérieures. C'est un peu comme si le système était toujours en alerte, en survie. Cela peut participer à des troubles neurologiques: dyslexie, dyspraxie, dysphasie... 

La non-intégration d'un réflexe ou d'un mouvement primordial peut entraîner un « parasitage » dans notre fonctionnement interne et risque de se manifester particulièrement quand nous sommes sous stress ou en situation d'apprentissage. Les compensations qui ont été mise en place et qui étaient fonctionnelles ne sont plus assez fortes pour soutenir de plus grands apprentissages.  

 
Pourquoi certains réflexes archaïques ne s'intègrent -ils pas?

Si par exemple la grossesse a été trop stressante, altérée, ou en partie alitée. Une césarienne, une naissance compliquée ou trop rapide , cette altération ne va pas permettre aux réflexes de jouer pleinement leur rôle et cela pourrait influencer leur bon développement. Le manque de mouvements empêche une bonne maturation des réflexes.​

La méthode RMTi et ses origines

Les mouvements rythmiques ont été développés par Kertin Linde en Suède au cours des années 70 afin de venir en aide aux personnes aux prises avec des troubles moteurs ou du développement.

Dans les années 80, le psychiatre suédois Harald Blomberg s'adresse à Linde pour des soins. Il souhaite retrouver une meilleure coordination qui fut altérée par sa maladie, la poliomyélite. Voyant l'efficacité des mouvements, il entreprend de les utiliser dans sa propre pratique clinique. 

 

En 2003, Moira Dempsey, professeure, rencontre le Dr Blomberg lors d'un camp en formation pour enfants à besoins spécifiques en Pologne, dirigé par Svetlana Masgutova, docteure en psychologie et créatrice du MNRI
(Masgutova Neuro-sensory-motor and Reflex intégration)

Dempsey et Dr Blomberg créent le RMT qui deviendra plus tard le RMTi (Rhytmic Movement Training International).

Quel est l'objectif du RMT i?

Le RMTi a pour objectif d'intégrer

les réflexes primitifs non-développés

ou toujours actifs afin que ceux-ci

ne viennent plus interférer dans la vie quotidienne de la personne.

Il s'agit d'un travail à long terme

et nécessite l'apport de l'enfant

ou de l'adulte en pratiquant régulièrement à la maison, les techniques apprises lors des séances de RMTi.

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